L'église en 2013 avec l'ancien Autel... Une nouvelle vidéo est en préparation avec le nouvel Autel et le nouvel emplacement de la Vierge Marie. Merci de consulter cette page prochainement.
EGLISE SAINT SEBASTIEN DES VERRIERES DE JOUX - Le passé.
Les origines du village des Verrières de Joux remontent au 14e siècle, et celles de l'église actuelle au 18e siècle. Un première église avait été construite par les catholiques du lieu sur l'emplacement même où se trouve celle d'aujourd'hui qui n'a vu le jour qu'en 1756. Voici ce que disent les archives : "Les habitants, pleins de zèle et d'émulation, ont fait, sur partie du sol de l'ancienne église construire et bâtir celle qui existe aujourd'hui, et cela, à leurs frais, à la réserve de 1.000 écus que le Roi leur a accordés en qualité de Seigneur de Joux. Ce nouvel édifice, dont l'ouvrage a duré six années consécutives, a été extrêmement coûteux aux dits habitants, tant pour les longs et pénibles travaux de corvées que pour les tailles disponibles à ce sujet". Au 18e siècle, c'est la prédominance de l'art baroque qui s'implante en Espagne, en France, en Autriche et en Allemagne. Cet art se caractérise par le goût des courbes, une exubérance de décorations et une composition d'ensembles aux lignes sinueuses. Notre église a été marquée par son époque : le retable du maître-autel, en bois sculpté et doré a été réalisé aux Fourgs en 1756 par Maire-Sébille et Gaillard. Les mêmes artistes ont éxécuté le couronnement du retable qui a été placé à l'église le 21 octobre 1756. La chaire est fort belle : elle est en tilleul, les sculptures sont d'une finesse remarquable. Nous devons ce magnifique travail de bois à des artistes des Fourgs. C'est un chef-d'oeuvre classé par les Beaux Arts. On peut encore admirer dans la chapelle des Fonts-Baptismaux (restaurée en 1961) une cuve baptismale en pierre de taille, retrouvée dans le voisinage de l'église, et portant la date : "6 Décembre 1616". Sous le vitrail de cette chapelle préside une statue en bois sculpté doré de la Vierge du Rosaire, du 18ème siècle. Il existe également une cloche très ancienne qui date de 1745 : elle s'appelle "Philippe Françoise Guyonne". Son parrain est le Sieur Phiritus Laudet ; sa marraine Nolipe Martin Dame Guyonne Françoise Fauche. Elle a été bénite par Noble Gaspar Caffod, prêtre de Jougne et pasteur des Verrières de Joux.
Les deux autres cloches datent de 1901. Elles ont été bénites par M. l’Abbé Chagrot alors curé de la paroisse. La plus grosse s’appelle «Rosalie-Albertine-Anna », son parrain est M. l’Abbé Ruedin, curé de Fleurier, sa marraine : Rosalie Mathey, veuve Malnoury.
La plus petite-témoigne de la foi et de la générosité de nos pères : les registres de paroisse font très souvent mention de dépenses pour travaux de réfection et d’entretien de l’église.
LE PRESENT
Ils sont rares ceux qui se souviennent de la dernière restauration : elle remonte à plus de 60 ans.
Toutefois quelques améliorations ont été apportées :
- Réfection du retable et de l’autel de la chapelle Sainte Anne 1937-1938.
- En 1949 : électrification des cloches
- En 1951 : installation d’une nouvelle horloge
- A l’occasion du deuxième centenaire, en 1956, l’autel redoré à la feuille d’or a retrouvé son style d’origine.
- Puis la municipalité a fait rénover le dôme et consolider le clocher.
Cependant, l’intérieur de l’église se trouvait dans un état délabré. Voici ce que Mgr Dubourg, alors archevêque de Besançon, notait lui-même le 11 juin 1953 sur le registre de paroisse :
«L’église a besoin d’une sérieuse restauration à l’intérieur, mais la commune est pauvre et le chômage actuel ne permet pas à M ; le Curé de solliciter ses paroissiens pour ce travail qui exigera des dépenses assez importantes : il faut donc attendre ».
En 1962, une attention bienveillante de la Providence, un don, de Mme Courlet, nous a permis d’envisager la restauration complète de l’édifice et la pose de nouveaux vitraux.
D’autre part en 1962, M. Jaegy, maitre-verrier, a posé les vitraux réalisés dans son atelier de Elbach (Haut-Rhin) : vitraux de verre antique très lumineux, dont l’harmonie de couleurs créée à la fois un climat de prière et une atmosphère de joie.
D’autre part, la Commission d’art sacré de Besançon est venue plusieurs fois sur place étudier le projet de restauration. Elle a confié à un artiste de Paris, M. Rozo, peintre et coloriste, le soin de faire une maquette
En 1964, des ouvriers spécialisés se sont succédés pour décaper au jet de sable les piliers en pierre de taille, poser un rail métallique afin de supprimer les colonnes en fonte, repiquer les plâtres, enlever quelques boiseries, installer l’électricité et exécuter les peintures selon les indications données par l’artiste.
Il fallait retrouver la simplicité et la pureté des lignes, créer un climat de beauté et de joie pascale.
Ce qui a été bien réalisé par l’harmonie des couleurs autant des murs que des vitraux.
Au cours de la restauration, nombreuses furent les bonnes volontés qui prêtèrent leur concours à l’oeuvre entreprise.
Par un beau soleil d’automne, le 8 novembre 1964 a été l’occasion d’une fête très belle dans sa simplicité. Mgr Lavalette, vicaire général du diocèse, accompagné de M. le Chanoine Prenel, archiprêtre de Pontarlier, a béni l’église restaurée ainsi que le nouveau Chemin de Croix.
Au nom du diocèse, Mgr Lavalette a exprimé sa gratitude à tous ceux qui ont pris part, d’une manière ou d’une autre, à ce travail de restauration.
Que ces quelques photos vous invitent à entrer dans la maison de la prière, car dit le Psalmiste :
«Qu’il fait bon habiter dans la maison du Seigneur !».
Si la beauté de notre église vous attire, que la présence eucharistique du Seigneur vous appelle plus nombreux chaque dimanche et même plus souvent encore, à Lui rendre grâce s ensemble !
Puissions-nous découvrir davantage notre fraternité, puisque nous avons un même Père dans les Cieux et un seul Sauveur : JESUS-CHRIST, en qui tous les hommes, un jour, connaitront la plénitude de la joie !
Décembre 1964 Abbé JACQUOT
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